Édition du lundi 10 juillet 2017
Rénovation urbaine : 74 % des habitants satisfaits de vivre dans un quartier rénové
A l’occasion des Journées nationales d'échanges des acteurs de la rénovation urbaine (Jéru) qui se tenaient la semaine dernière à La Villette, l'agence nationale de renouvellement urbain (Anru) a publié une enquête BVA (1) présentant l’avis des habitants concernant les transformations que leurs quartiers ont connues, « à l’heure du bilan du premier programme national de renouvellement urbain (PNRU) et du lancement opérationnel du nouveau programme (NPNRU) ». Et l’Anru de se réjouir d’un « bilan positif ».
Près de neuf habitants sur dix (85 %) des quartiers rénovés se disent ainsi « satisfaits » de vivre dans leur commune, dont 35 % « très satisfaits » et 14 % « pas satisfaits ». Un chiffre qui a progressé de 10 points depuis 2011. Les jeunes de 15 à 24 ans (88 %) et les personnes ayant emménagé il y a moins d’un an (94 %) sont les plus satisfaits. De plus, 74 % se disent satisfaits de vivre dans leur quartier. Un quart d’entre eux étant toutefois pas satisfaits.
Suite au PNRU, 69 % des habitants estiment que leur commune et leur quartier a changé « plutôt en bien » et 62 % des habitants des quartiers rénovés jugent que ceux-ci évoluent dans le bon sens. Soit une hausse respective de 15 et 14 points en dix ans.
Les principaux bénéfices des travaux de rénovation urbaine se trouvent dans l’amélioration des aspects extérieurs (79 % des habitants des quartiers rénovés et 82 % pour ceux qui résident en dehors des quartiers), de la qualité de vie dans les quartiers rénovés (78 et 81 %) et de la desserte en transports en commun (76 % et 74 %). En revanche, l’impact des travaux de rénovation urbaine sur le renforcement de la sécurité (61 %) et sur la diversité sociale (66 %) est jugé plus limité par les habitants des quartiers en rénovation.
Reste que 69 % des habitants des quartiers (contre 58 % des habitants de la commune) considèrent que les pouvoirs publics ne s’occupent pas assez des quartiers en difficulté. La sécurité (68%) et les conditions d’accueil dans les écoles (45 %) sont perçues par les habitants comme les principaux domaines dans lesquels il faut agir.
Par ailleurs, lors de la séance plénière des Jéru mercredi dernier, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a confirmé que la dotation pour l’Anru serait bien doublée à hauteur de 10 milliards d'euros, comme l'avait promis Emmanuel Macron lors de sa campagne. « C'est un engagement ferme, qui sera tenu », a-t-il assuré sans toutefois indiquer, en une période d'arbitrages budgétaires, « quels seront les chiffres ». « Il faut impérativement que l’État puisse avoir une action plus importante », a-t-il ajouté, plaidant pour une « transversalité » qui passerait « du logement à l’école à la rénovation des espaces commerciaux... » et promettant « une nouvelle méthode » partant de « la perception qu'ont nos concitoyens des politiques publiques ».
Pour le président de l'Anru, François Pupponi, ce doublement « permettra de faire des programmes plus ambitieux, mieux financés » alors que le président d’Action Logement, Jacques Chanut, l’a jugé « excellent et indispensable ». Mais « qui va payer? », s'est-il interrogé.
(1) Enquête réalisée du 15 au 31 mai 2017 auprès de 1507 personnes résidant dans des quartiers en rénovation urbaine et des communes ayant des quartiers en rénovation.
Près de neuf habitants sur dix (85 %) des quartiers rénovés se disent ainsi « satisfaits » de vivre dans leur commune, dont 35 % « très satisfaits » et 14 % « pas satisfaits ». Un chiffre qui a progressé de 10 points depuis 2011. Les jeunes de 15 à 24 ans (88 %) et les personnes ayant emménagé il y a moins d’un an (94 %) sont les plus satisfaits. De plus, 74 % se disent satisfaits de vivre dans leur quartier. Un quart d’entre eux étant toutefois pas satisfaits.
Suite au PNRU, 69 % des habitants estiment que leur commune et leur quartier a changé « plutôt en bien » et 62 % des habitants des quartiers rénovés jugent que ceux-ci évoluent dans le bon sens. Soit une hausse respective de 15 et 14 points en dix ans.
Les principaux bénéfices des travaux de rénovation urbaine se trouvent dans l’amélioration des aspects extérieurs (79 % des habitants des quartiers rénovés et 82 % pour ceux qui résident en dehors des quartiers), de la qualité de vie dans les quartiers rénovés (78 et 81 %) et de la desserte en transports en commun (76 % et 74 %). En revanche, l’impact des travaux de rénovation urbaine sur le renforcement de la sécurité (61 %) et sur la diversité sociale (66 %) est jugé plus limité par les habitants des quartiers en rénovation.
Reste que 69 % des habitants des quartiers (contre 58 % des habitants de la commune) considèrent que les pouvoirs publics ne s’occupent pas assez des quartiers en difficulté. La sécurité (68%) et les conditions d’accueil dans les écoles (45 %) sont perçues par les habitants comme les principaux domaines dans lesquels il faut agir.
Par ailleurs, lors de la séance plénière des Jéru mercredi dernier, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a confirmé que la dotation pour l’Anru serait bien doublée à hauteur de 10 milliards d'euros, comme l'avait promis Emmanuel Macron lors de sa campagne. « C'est un engagement ferme, qui sera tenu », a-t-il assuré sans toutefois indiquer, en une période d'arbitrages budgétaires, « quels seront les chiffres ». « Il faut impérativement que l’État puisse avoir une action plus importante », a-t-il ajouté, plaidant pour une « transversalité » qui passerait « du logement à l’école à la rénovation des espaces commerciaux... » et promettant « une nouvelle méthode » partant de « la perception qu'ont nos concitoyens des politiques publiques ».
Pour le président de l'Anru, François Pupponi, ce doublement « permettra de faire des programmes plus ambitieux, mieux financés » alors que le président d’Action Logement, Jacques Chanut, l’a jugé « excellent et indispensable ». Mais « qui va payer? », s'est-il interrogé.
A.W. (avec AFP)
(1) Enquête réalisée du 15 au 31 mai 2017 auprès de 1507 personnes résidant dans des quartiers en rénovation urbaine et des communes ayant des quartiers en rénovation.
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